The effort to enhance the Democratic Republic of the Congo's polio specimen transportation (in French and English)

Une fois que des cas suspects de poliomyélite sont identifiés dans la communauté, qui se présente par une paralysie brusque des bras ou des jambes, une course contre la montre commence.

Emmanuel Amuri est Chef d’Agence de LOGISTIQUExpress, une agence spécialisé dans le transport des marchandises, courrières et divers autres ressources à Kalemie, chef-lieu de la province du Tanganyika en République démocratique du Congo (RDC). Il vient d’accueillir Jeef Adjunay Seleman, un motard, transporteur de marchandise qui régulièrement couvre le tronçon Manono-Kalemie après avoir parcouru plus de 413 km en une journée et demi pour déposer 12 échantillons de selle en provenance de Manono. À l’arrivée de ces échantillons, qui sont conditionnés dans des cartons, « triple emballage », Emmanuel s’assure de les apporter au bureau de l’antenne de coordination du PEV à Kalemie où ces échantillons seront placés au froid, servant de point de transit. Les échantillons devraient ensuite être expédiés pour Kinshasa à l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB), le laboratoire national, dans le meilleur délai afin d’apprécier la présence du polio virus. Dans la plupart de cas, ceci se fera à la disponibilité du prochain vol cargo.


La province du Tanganyika est une des sept provinces dans l’Est de la RDC actuellement touché par l’épidémie de polio. Bien que la RDC ait été certifié pays libre de circulation de polio virus sauvage en 2015, deux ans après ce grand accomplissement, le pays connait depuis une recrudescence des épidémies de polio, notamment celles dérivés du vaccin. Malgré les efforts de riposte par le Ministère de la Santé Publique Hygiène et Prévention (MSPHP), à travers son Programme Elargi de Vaccination (PEV) et plus tard le Comité d’Urgence Polio (COUP), au fil du temps, ces épidémies ont touché presque toute l’étendue du pays. En 2022, plus de 146 cas de virus de type 1 et 363 cas de virus de type 2 avaient été notifiés. En 2023, ce fléau ne cesse de continuer, avec plus de 24 cas de type 1 et 41 cas de type 2 notifiés. Cette situation pose un grand défi dans les efforts de l’éradication de la polio, une initiative mondiale qui a été créé en 1988 pour radier cette maladie, après la réussite de l’éradication de la variole.

Dans la poursuite de l’arrêt de la circulation de la polio, un système de surveillance sensible reste un des piliers important, en plus de la vaccination de routine, les vaccinations de masses et les ripostes aux épidémies. Cependant, dans un pays-continent comme la RDC, ceci reste un défi majeur, principalement pour assurer l’arrivée des échantillons des cas suspects dans le délai de 3 jours jusqu’au laboratoire national.

En début 2022, VillageReach a eu à effectuer une Ã©valuation du système de transport des échantillons polio, auxquels des recommandations clés ont abouti à l’implémentation de nouvelles approches en tenant compte de certaines faiblesses identifiées. Tirant de son expérience dans l’optimisation de la chaine d’approvisionnement, VillageReach a su proposer des pistes de solutions pour réduire le temps de transport des échantillons notamment par la reconfiguration des circuits de transport, la collaboration avec le secteur privé pour écourter le transport, ainsi que l’utilisation des approches innovantes dont la digitalisation pour améliorer la surveillance. Pour se faire, sous le leadership de la coordination nationale du PEV, 7 provinces ont été sélectionnées pour bénéficier de l’appui de VillageReach dont : l’Equateur, le Haut-Lomami, le Haut-Katanga, le Lualaba, le Mai-Ndombe, le Sankuru, et le Tanganyika.

VillageReach œuvre dans ces 7 provinces pour raccourcir le temps de transport des échantillons du point de collecte au point de transit, voire les antennes de coordination PEV en provinces (où les échantillons transitent avant leurs expéditions vers le laboratoire national).


Des circuits de transport reconfigurés

Dans un pays où seul 17% de ses infrastructures routières sont en bon état, les barrières géographiques naturelles tel que les lacs et rivières, sans compter la situation sécuritaire dans certains espaces dans l’Est de la RDC, comptent parmi des goulots d’étranglement dans le transport de tout article, y compris les produits de santé dont les échantillons.

Conscient de ces défis et de la particularité de chaque province, VillageReach s’était réuni avec les acteurs sanitaires provinciaux et opérationnels des sept provinces afin de revoir le parcours que peuvent prendre ces échantillons pour rapidement arriver dans les coins accessibles pour expédition au laboratoire national.

Le Haut Lomami, une province affrontée par le manque de route urbaine, ponts vétustes et plusieurs lacs, a largement bénéficié de cette reconfiguration. Pour le médecin chef de division provinciale du Haut Lomami, Dr Patrick Banza Piongo, cette approche de VillageReach porte déjà ses fruits dans sa province :

« Avec le nouveau circuit que nous utilisons, nous avons maintenant au moins trois différents axes que les échantillons prennent pour arriver à Kinshasa, notamment Kamina, Kolwezi et Lubumbashi. Avant, tout devait passer par Kamina, ce qui prenait trop de temps pour que les équipes de la zone de santé parcourent plus de 200-400 km tandis qu’ils sont plus proche des villes où les vols pour Kinshasa sont plus réguliers. Depuis, nous encourageons les zones de santé frontalières pour gagner en temps ».



Intégration des privés dans le transport des échantillons

En plus de la reconfiguration du circuit, le moyen de transport utilisé reste important, d’où l’implication des transporteurs privé locaux comme Jeef et la collaboration avec des agences privées qui ont été contractés par les autorités provinciales avec l’assistance technique de VillageReach.

Plus de dix (10) sociétés de transport privés, tel que LOGISTIQUExpress, ont été contractualisées vu leur capacité d’atteindre des milieux où certains acteurs sanitaires ont des difficultés pour arriver à le faire.

« Mon rôle du gestionnaire est de rapprocher les transporteurs locaux et la division provinciale » dit Emmanuel. « Nous avons des contrats de partenariat avec les transporteurs locaux ici dans les zones de santé. Et à chaque fois qu’il y a des échantillons, la première des choses est qu’on nous contacte et nous aussi à notre niveau nous on signale les transporteurs. Partout où ils sont, là où se trouve les cas, ils partent récupérer les échantillons, et nous, on les paye ».

Jeef compte parmi les transporteurs locaux identifiés pour assurer un transport rapide dès la collecte des échantillons pour les acheminer aux points de transits.  Ces transporteurs facilitent la tâche pour les équipes des zones de santé qui n’ont plus à se déplacer mais aussi avoir des soucis des frais encourus. Pour le Médecin Chef d’Antenne de Mbandaka, à l’Equateur, Dr Jean-Jacques Isanjola, ceci a été une source de motivation.  « Nous savons qu’en cas d’échantillons présent au niveau des centres de santé ou dans la communauté, tel transporteur va emmener après au tant d’heures ou de jours, pour que ça arrive au niveau de l’antenne. Pour un échantillon, vous pourrez aller même jusqu’ à un 400-500$ s’il faut prendre les moteurs hors-bord en location, le carburant, etc. Mais aujourd’hui là, nous savons que si l’échantillon quitte, ça nous arrive, il y a un remboursement en terme de frais encouru, achat carburant, les gens se donnent et ils emmènent. »

Plusieurs moyens de transport sont utilisés, en plus des motos. La plupart des 7 provinces connaissent des barrières géographiques qui rendent le chemin difficile vers les points de transit, dont les zones lacustre ou fluviale; par moment, le mauvais climat (le vent, la pluie), rend difficile aussi la circulation, mais également l’insécurité. Dans le Tanganyika, certaines zones de santé sont couvertes par des avions humanitaires, malgré l’irrégularité des vols. Lors de confirmation des vols, couvrant Manono ou Ankoro, les transporteurs terrestres s’arrangent pour coïncider leur arrivée pour que les vols emmènent les échantillons vers Kalemie, réduisant ainsi le parcours qu’ils doivent faire.


À l’Équateur, lorsqu’il s’agit de l’expédition des échantillons vers le laboratoire national, pendant plusieurs années, seul les avions cargos acceptaient de le faire. Avec l’approche de VillageReach d’inclure le secteur privé dans ce circuit de transport, les autorités provinciales ont pu travailler avec l’OMS et l’agence de transport pour négocier des contrats avec les compagnies aériennes commerciale pour transporter les échantillons.

Le Dr Isanjola s’explique, « Au paravent, c’était chaque samedi [que les échantillons] devait partir par cargo. Alors, pour l’instant, on a eu à contacter les autres trafics aériens [commerciaux], qui au départ avait des réticences ou des réserves par rapport au transport des échantillons biomédicaux. Puisque nous sommes une province source d’Ebola…Avec le triple-emballage, ça donne moins de chance pour la contamination pendant le transport. Alors, ces sociétés ont accepté. Maintenant là, chaque mercredi, les échantillons partent ; chaque samedi, c’est la même chose ».  C’est depuis mars 2023 que la province bénéficie au moins des 2 jours par semaine, en lieu d’un seul auparavant, pour acheminer les échantillons vers Kinshasa.

L’analyse de l’évaluation en début 2022 avait démontré qu’en 2021, le temps de transport d’échantillons PFA avait une moyenne de 11 jours à travers le territoire national jusqu’au laboratoire.  Cependant, dans les sept provinces où VillageReach Å“uvrent, au premier 8 mois de 2022, cette moyenne était de 17,3 jours, mais pendant les premières 9 mois du projet, ceci a été réduit à 12,4 jours.

Des approches innovantes

Parmi les innovations apportées dans ce programme compte l’utilisation des drones dans la province de l’Equateur ; et les appareils Tec4Med dans les provinces de l’Equateur, le Haut-Lomami, et le Tanganyika, pour le suivi de la température et le parcours (la géolocalisation) des échantillons en temps réel.

En effet, c’est depuis fin 2020 que des vols réguliers de drones couvre plus de 40 établissements de soins pour la distribution des vaccins. Cependant, étant des drones bidirectionnel (pouvant atterrir et décoller dans les deux sens), cette technologie a également commencé à transporter les échantillons.


Comme l’explique le Dr Isandjola, « Dans la zone de santé de Bikoro, [le village] Maanga qui se trouve dans l’autre côté du Lac [Ntumba], alors que pendant la saison de pluie, le lac peut se fâcher pendant 5 jours, vous n’avez même pas moyen de traverser », raconte-t-il. « Si le lac se fâche, il n’y a même pas moyen de partir avec nos embarcations locales ici, c’est compliqué, sinon vous mettrez votre vie en péril. Alors, avec le drone…en quelques deux heures du temps, vous pourrez avoir des échantillons de Maanga-Bikoro, Bikoro-Mbandaka, vous avez des échantillons et le lendemain, ça arrive à Kinshasa ».

Le dispositif de suivi Tec4Med, avec un suivi rapproché qui se fait par VillageReach, permet de connaitre le lieu où se trouve l’échantillon, dès le point de départ d’un établissement de soins ou la zone de santé jusqu’au laboratoire national.


Emmanuel, le gestionnaire des transporteurs, explique l’utilité de cet appareil : « Les capteurs vraiment nous facilitent la tâche. Quand il y a échantillon, nous demandons aux Infirmiers titulaires (IT) ou à la personne qui a fait le prélèvement des échantillons d’activer le capteur et de partager le numéro d’EPID. Quand il partage le numéro EPID, et il nous envoi le code QR avec la capture d’écran, à notre niveau, nous aussi on envoie à VillageReach. Et des fois, [VillageReach] nous appelle pour vérifier que le capteur est allumé. Et si la température augmente, VillageReach nous appelle, il faut faire le suivi de tel échantillon, ou tel capteur. Il faut changer d’accumulateur ».

Ce changement d’accumulateur s’effectue plusieurs fois le long du parcours jusqu’au laboratoire national pour permettre que les échantillons maintiennent leur qualité pour une analyse complète. Similaire à la plupart des vaccins, les échantillons polio doivent être maintenu dans une température entre +2 et +8 degrés Celsius.

Dans cette course à la montre, la collaboration avec des transporteurs privés, la reconfiguration des circuits de transport, et l’utilisation de nouvelles technologies contribuent dans la réduction du temps de transport de échantillons polio.

Pour Emmanuel, ce travail lui apporte une satisfaction, sachant qu’il contribue aux efforts du gouvernement et de ses partenaires, comme VillageReach, à éradiquer la polio en RDC. « [Nous avons accepté d’accompagner la province] premièrement puisque ça cadre avec la santé. », dit Emmanuel. « Notre devise c’est ‘la rapidité, la confiance’ », il continue, « Quand on nous appelle pour les cas d’échantillons, la première de chose, nous on se dit qu’on va mettre notre travail en pratique. Et si [l’échantillon] arrive [dans le délai], nous, nous sommes fiers de ça, malgré les conditions de la route».

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Pour plus d’information sur le programme de Transport des Echantillons Polio en RDC, veuillez contacter Ghhitzmedia  à ghhitzmedia@gmail.com ou Ghhitzmedia à ghhitzmediapromo@gmail.com


English Translation 

Once suspected cases of poliomyelitis, which presents as sudden paralysis of the arms or legs, are identified in the community, a race against time begins.

Emmanuel Amuri is Head of Branch at LOGISTIQUExpress, a company specializing in the transport of goods and mail in Kalemie, capital of the Tanganyika province in the Democratic Republic of Congo (DRC). He just welcomed back Jeef Adjunay Seleman, a motorcycle rider who regularly covers the Manono-Kalemie route, after he traveled more than 413 km in a day and a half to drop off 12 polio samples from Manono.

The samples are ‘triple packaged’ in containers, and Emmanuel makes sure to bring them to the provincial office of the government’s Expanded Programme on Immunization (EPI) in Kalemie, where they will be kept in cold chain conditions. The samples will then be sent on the next available cargo flight to the national laboratory in Kinshasa – the National Institute of Biomedical Research (INRB) – to test for poliovirus.

A persistent public health problem

Although the DRC was certified free of wild polio in 2015, the country has been experiencing a surge in polio outbreaks of the vaccine-derived type since 2017. Tanganyika is one of seven provinces in eastern DRC currently affected.

Despite efforts by the Ministry of Public Health, Hygiene and Prevention (MSPHP), through EPI and later the Polio Emergency Committee (COUP), over time, these outbreaks have touched almost the entire country. In 2022, more than 146 cases of circulating vaccine-derived poliovirus type 1 (cPVDV1) and 363 cases of cPVDV2 were recorded. In 2023, the outbreaks continue, with more than 24 cPVDV1 and 41 cPVDV2 cases notified.

This situation poses a great challenge to achieving the goals of the Global Polio Eradication Initiative, a global initiative established in 1988, after the successful eradication of smallpox.

An assessment leading to possible solutions

A sensitive disease surveillance system, in addition to routine immunization, mass vaccination campaigns and outbreak response, can stop polio transmission.  However, in a vast country like DRC, ensuring that polio samples arrive at the national laboratory within three days remains a major challenge.

In early 2022, VillageReach carried out an assessment of the polio specimen referral system. Key recommendations led to the implementation of new approaches to tackle specific weaknesses of the system.

Drawing on its experience in optimizing the supply chain, VillageReach has proposed solutions to reduce sample transport duration, by redesigning the transport circuits, collaborating with private transporters, and introducing innovative digital solutions. Under the leadership of EPI, seven provinces were selected to implement these solutions with technical and financial assistance from VillageReach: Equateur, Haut-Lomami, Haut-Katanga, Lualaba, Mai-Ndombe, Sankuru, and Tanganyika.

VillageReach works in these seven provinces to shorten the transport time of samples from the community or health facility (where samples are initially collected) to the point of transit, usually the EPI provincial offices (from where the samples are shipped to the national laboratory in Kinshasa).

Redesigned transport circuits

In a country where only 17% of the road infrastructure is in good condition, natural barriers such as lakes and rivers, and the security situation in certain areas of Eastern DRC, are bottlenecks in the transport of any goods, including health products and lab samples.

Aware of these challenges and the particularities of each province, VillageReach met with the provincial and district health supervisors in the seven provinces to revisit and map out shorter routes that samples could take towards the national laboratory.

Haut Lomami province lacks urban roads, has dilapidated bridges and several lakes, so it has greatly benefited from the new circuit.

For the Haut Lomami provincial health director, Dr. Patrick Banza Piongo, the VillageReach approach is already bearing fruit in his province: “With the new circuit we are using, we now have at least three different routes that the samples can take to arrive in Kinshasa, including via Kamina, Kolwezi and Lubumbashi. Before, everything had to go through Kamina, which took too long for the health district teams that were more than 200-400 km away; on the other hand, some health districts are closer to towns that have more regular flights to Kinshasa. Since the route changes, we have been encouraging border districts to save time [by taking the samples to the closest transit point towards Kinshasa].”

Integration of the private sector

Additionally, using every form of transport possible is important, which means engaging local commercial transporters like Jeef and private transport companies contracted by the provincial authorities with the technical assistance and funding from VillageReach.

More than ten private transport companies, such as LOGISTIQUExpress, have been contracted across the seven provinces, based on their ability to reach remote or challenging areas of the country.

My role as a transport manager is to bring local transporters and the provincial government together,” says Emmanuel. “We have contracts with local transporters in the health districts. And each time the health districts have samples for pick up, they call us first, and we in turn contact the local transporters. Wherever the samples are, wherever the cases are, they go to collect the samples, and we pay them.”

Jeef is one of the local transporters selected to ensure rapid transport from health facilities to the provincial towns that serve as transit points towards Kinshasa. These transporters facilitate the work of health district teams, who no longer have to travel far or worry about transport costs.

For EPI’s Chief Medical Officer in Mbandaka, Equateur, Dr Jean-Jacques Isanjola, this was a source of motivation for the health workers: “We know that a transporter will take the samples from a health center or community after so many hours or days, and that the samples will make it to the provincial office. Before, for one suspected polio case, it could cost up to $400-500 if we had to rent motor boats, buy fuel, etc. But today, we know that if there are samples to transport, the fees are reimbursed, fuel is taken care of, people are committed and give it their best.”

Because of the barriers to travel in the seven provinces, several means of transport are used, including motorcycles. In Tanganyika, some health districts are served by humanitarian planes, but the flights don’t have regular schedules. When the flights are confirmed in Manono or Ankoro, the local transporters make sure to bring the samples at the same time; that way the samples fly to Kalemie, and the local transporters don’t have to travel the long distance there themselves.

In Equateur, for years, samples only went to the national lab in Kinshasa by cargo plane. With VillageReach’s approach of including the private sector, the provincial authorities were able to work with WHO and the transport company to negotiate contracts with commercial airlines to transport the samples. Since March 2023, the province has been sending the samples at least twice a week, instead of just once a week, to Kinshasa.

Dr. Isanjola explains: “Previously, [samples] could only leave [for Kinshasa] on Saturdays, by cargo plane. So now, we contacted other [commercial] airlines, that initially had hesitations about transporting biomedical samples. Since we are a province [that has had multiple outbreaks] of Ebola…With triple-packaged containers, we minimize any chance for contamination during transport. So these companies finally agreed. Now, every Wednesday, the samples can leave; and also every Saturday.”

The assessment conducted at the beginning of 2022 showed that, in 2021, nationwide AFP samples were averaging 11 days of transport time to Kinshasa. In the seven provinces where VillageReach now works, the average was 17,3 days in the first 8 months of 2022 but in the first 9 months of the project, it has been reduced to 12.4 days.

Innovative approaches

Innovations in this program include: the use of drones in Equateur province; and Tec4Med devices in Haut-Lomami, Tanganyika and Equateur provinces, to monitor temperature during transport and track the geolocation of the lab samples in real time.

Since the end of 2020, routine drone flights have been delivering vaccines and other immunization products to 40 hard-to-reach health facilities in Equateur. However, the drones are bi-directional (they can land at the remote facility), so more recently the drones have also started picking up lab samples.

Dr. Isandjola explains: “In the health zone of Bikoro, [the village] Maanga which is on the other side of Lake [Ntumba], during the rainy season, the lake can get angry for five days, preventing anyone from crossing it.  If the lake gets angry, there is no way to even use the local boats, it is complicated, otherwise you put your life in danger. So, with the drone… in a couple of hours, you can have samples going from Maanga to Bikoro, and from Bikoro to Mbandaka; and the next day they arrive in Kinshasa.”

The Tec4Med tracking devices, which are closely monitored by VillageReach, make it possible to know the whereabouts of the samples from departure from a health facility or health district all the way to the national laboratory.

Emmanuel, the transporters’ manager, explains the convenience of this device: “The devices really make our job easier. When there are samples, we ask the health facility nurses or the person who took the samples to activate the device and share the EPID number. When they share the EPID number, and send us the QR code with the screenshot, we send it to VillageReach. And sometimes [VillageReach] calls us to check if the device is on. And if the temperature rises, VillageReach calls us, we have to follow up on this sample, or this device; we have to change the ice pack.”

This ice pack change is made several times along the route to the national laboratory to maintain sample quality for analysis. Similar to most vaccines, polio samples must be kept between +2 and +8° Celsius.

In this race against time, our collaboration with private transporters, the reconfiguration of transport circuits, and the use of new technologies contribute to reducing the transport duration for polio samples.

For Emmanuel, this work brings him satisfaction, knowing that he is contributing to the efforts of the government and its partners, such as VillageReach, to eradicate polio in DRC: “[We agreed to support the province] because this is about people’s health.  Our motto is ‘speed and confidence’. When we are called to transport lab samples, we get to put our motto into practice. And if [the samples] arrive [on time], despite the road conditions, we are proud.”

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For more information on the Polio Lab Sample Transport program in DRC, please contact Patrice Tshekoya ( ghhitzmediapromo@gmail.com) or Guillaume Mwamba (ghhitzmedia@gmail.com).








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